Dans ses collages, ses innombrables dessins et ses travaux textiles, Catherine Versé décline toujours son sourire en coin en tripotant les matières et leurs frontières à franchir et à affranchir. Ses images et ses clins d’œil s’invitent dans nos murs, et le doux foutage de gueule cache en fait une création boulimique, obsessionnelle, précise. Ses installations globuleuses répondent à ses aplatsdécoupés, ses pénis omniprésents s’accrochent aux murs de collages et d’intérieurs architecturés. On navigue joyeusement avec une production qu’aucune exposition ne pourrait illustrer complètement tant elle semble infinie. Mais une exposition, chez elle comme chez d’autres, sert toujours d’arrêt sur image à un moment donné : un manière de rentrer par une petite porte dans une pièce immense.
François Delvoye septembre 2018